Lorsque 20 praticiens experts de la négociation de la rupture du contrat de travail échangent pendant une matinée à l’EDARA, il en ressort nécessairement le meilleur de leurs pratiques communes.

Au-delà du plaisir d’avoir animé cette formation sur le pricing de la rupture du contrat de travail au service de l’amiable, j’ai mesuré la force de notre intelligence collective, qui fait souvent la valeur des formations à l’Ecole des Avocats.

Nos échanges à l’EDARA étant traditionnellement couverts par la confidentialité, je ne peux ici faire état des meilleures techniques que nous avons pu confronter et affiner ensemble.

Il m’est cependant permis de relever deux idées forces de mon intervention :

  1. L’aptitude des confrères à fixer la juste valeur d’un dossier est le principal facteur clé de succès de l’amiable en matière de ruptures de contrats de travail en raison de la prééminence du prix, qui s’explique par les trois raisons micro-économiques suivantes :
  • l’amiable est un marché où la rencontre de l’acheteur et du vendeur est nécessairement fluidifiée par de bonnes règles ou instruments de fixation du prix,
  • le prix est ici plus qu’ailleurs la substance du deal,
  • le prix fait ici office de justice, dans un deal où outre leurs intérêts financiers, les parties recherchent par hypothèse la justice.
  1. L’aléa des dommages intérêts susceptibles d’être obtenus dans un dossier de licenciement reste très important en dépit du barème Macron, en raison de la hauteur du plafond et surtout des nombreuses techniques permettant de le contourner.

Pour preuve le fait que notre Cabinet transige régulièrement des dossiers pour des montants supérieurs au plafond du barème.

Cet aléa nous conduit à utiliser le concept d’espérance mathématique pour nos évaluations.

J’ai ainsi enfin présenté notre outil de pricing Legal Quantum qui outre sa fiabilité et sa simplicité d’utilisation, présente l’avantage unique de proposer une valeur objective
servant de base à la fixation du prix. 

Un grand merci à l’EDARA et aux confrères pour leur implication dans les débats, dans l’attente d’une prochaine session à Lyon, Nice, Strasbourg ou à Lille.

Pierre DOITRAND